À travers la Vème République, le paysage politique français s’organisait principalement autour du clivage gauche – droite (exception Giscard et Macron se réclamant du centre).
Hors ces deux notions ne signifient pas grand-chose si ce n’est une place située dans un hémicycle, les courants de pensées et d’opinions politiques sont alors classés en fonction de ces places à gauche ou à droite. Le plus important étant non pas cette notion de droite ou de gauche mais plutôt les courants de pensées auxquels ils se rattachent. Partant de ce constat, il serait plus judicieux d’évoquer le paysage politique en des termes comme socialisme, gaullisme, communisme pour ne citer que ces trois-là.
La gauche et le courant socialiste
Le socialisme et sa propagation vont de pair avec la révolution industrielle qui a eu lieu au XIXe siècle. En Europe, ce mouvement est censé défendre les ouvriers contre le patronat et ainsi réduire les inégalités entre les différentes classes sociales. La condition ouvrière pouvant être très défavorisé (l’industrie minière en particulier), les socialistes se préoccupent de la répartition des richesses et des conditions de travail des ouvriers.
Certaines doctrines socialistes prônent la lutte des classes, d’autres la lutte des races, peu importe la cause, l’Histoire démontre que le socialisme se nourrit de la haine pour justifier ses idées et arriver au pouvoir. Le socialisme se pose en protecteur d’un danger qu’il faut combattre (par exemple, le capitalisme est souvent cité par les socialistes comme une menace contre laquelle il faut protéger la population).
En France, les députés siégeant à gauche de l’hémicycle défendent le courant de pensée socialiste, ils prétendent défendre les valeurs de l’altruisme contre l’individualisme. Cet altruisme mis en avant par « la gauche » mène à la servitude et à la soumission d’un pouvoir concentré se voulant représentant de « l’intérêt général ». En bannissant l’individualisme, ce sont les libertés qui sont remises en cause. Bien que l’individualisme soit connoté péjorativement, il permet pourtant de reconnaître l’individu en tant que tel et non comme un simple numéro de « sécu » parmi d’autres.
Les socialistes prônent un État omniprésent qui dirige et administre l’économie, redistribue dans un souci d’égalité illusoire. En effet, appliqué rigoureusement, l’idéal socialiste engendre deux classes : la classe initialement qualifiée d’ouvrière (classe populaire assimilée pauvre) et les administrateurs : (haute fonction publique entre autres) classe dirigeante assimilée aisée. Le socialisme n’est pas à l’aise avec l’idée même de l’existence d’une classe moyenne son fonds de commerce étant l’opposition des pauvres (généralement assimilé à la classe ouvrière) en qui ils se voient défenseurs contre les riches (généralement associé au « patronat »).
Le socialisme dans le paysage politique français, loin d’être une réponse idéale aux défis contemporains, semble être un vestige d’un passé révolu, incapable de s’adapter aux réalités du XXIe siècle. Cette idéologie, souvent empreinte de naïveté, semble vivre dans une illusion utopique où l’État prend en charge tous les aspects de la vie des citoyens, sans comprendre les mécanismes économiques fondamentaux qui régissent la société moderne. Les promesses d’égalité et de justice sociale se transforment bien souvent en des discours déconnectés des préoccupations réelles des Français, quand elles ne sont pas simplement un prétexte pour justifier une hausse des impôts et une bureaucratie étouffante. Le socialisme, en France, agit trop fréquemment comme une machine à entretenir la dépendance et la division, plutôt qu’un véritable moteur de progrès. Les dirigeants socialistes, au lieu d’offrir des solutions pragmatiques, semblent obnubilés par la redistribution et l’étatisation, oubliant que l’innovation et la compétitivité passent par la libération des énergies individuelles, et non par un contrôle excessif de l’État.
Le « modèle » économique socialiste repose donc sur la planification étatique (c’est l’État qui dirige et planifie l’économie). À travers l’Histoire, on observe que cette politique a échoué dans la réalisation de ces objectifs initiaux. Censée apporter une réponse aux problèmes liés à l’industrialisation et notamment en ce qui concerne le niveau de vie de la classe ouvrière, le socialisme engendre la disparition de la classe moyenne et l’absence de possibilité de progression en ce qui concerne le niveau de vie des classes « modestes ». Le socialisme prône un État interventionniste (gestion des retraites, du logement…) où les taxes sont censées réguler l’économie et apporter l’égalité.
« Évolution » de la gauche
La France, connaissant désormais un phénomène de désindustrialisation, dispose par conséquence de moins en moins d’ouvriers. Partant de ce constat, l’ensemble des partis de gauche qui misait initialement sur cette « classe sociale » doit dorénavant trouver d’autres « profils » pour rassembler des électeurs, d’autant plus que la classe ouvrière semble se rapprocher d’un courant différent (le Rassemblement National). Depuis peu, les socialistes ciblent les « minorités » idéalement des « victimes » à protéger (à l’image de sa stratégie visant à cibler les ouvriers à protéger contre le patronat et le capitalisme plus globalement). Ainsi la gauche française se tourne vers le wokisme, mouvement venu des métropoles américaines et en vogue dans certaines universités. Ces adeptes sont membres des partis écologistes et de LFI. Les partis de gauches n’hésitent pas à ratisser large, du mouvement LGBT aux islamistes les plus radicaux, toutes catégories jugées minoritaires entrent dans leur spectre même si ces dernières nourrissent un rapport conflictuel dû à de nombreuses divergences idéologiques notoires.
La gauche, en recherches perpétuelles de victimes à exploiter, parvient même à fédérer par l’émotion, allant parfois jusqu’à hiérarchiser la victimisation. La « nouvelle gauche » amène la société à une recherche d’identité par la différence afin qu’elle puisse répondre à un besoin de distinction engendré par l’idéologie néo-gauchiste. Les adeptes du wokisme encouragent l’individu à trouver un domaine dans lequel il est minoritaire pour exister. Avec le wokisme, la gauche prend un virage à 180°, l’individualisme est valorisé non pas dans l’optique de la défense des Libertés (toujours ce penchant autoritaire) mais dans la recherche d’électeurs « à défendre ». En additionnant ces minorités qu’elle prétend défendre, la gauche pense ainsi pouvoir réaliser de bons scores aux élections. Disposant d’un argumentaire assez faible pour justifier ses positions, la stratégie de se mouvement politique consiste à extrême droitiser (ou qualifier de fachiste) toute contradiction ou opinion contraire à sa pensée afin de désigner les « méchants » qu’il faut combattre car dangereux. Autre particularité de ces adeptes de la déconstruction, ils prônent la détestation de la France et de ses traditions.
Le communisme
Toujours à gauche, on retrouve le Parti communiste (PCF). Classé parti d’extrême gauche, ils partagent beaucoup de leurs idées avec le parti socialiste assimilable à une sorte de communisme « light » (si on s’en réfère au code couleur : les roses socialistes et les rouges communistes). Ainsi le parti communiste se voit proche du parti socialiste mais avec des idées plus radicales (hostile à la propriété privée…).
Le communisme est une forme de socialisme mondialiste (à la différence du nazisme qui fut une forme de socialisme nationaliste). Il est par ailleurs surprenant de constater qu’une idéologie qui a engendré des massacres en Russie (soviétique) trouve des adeptes (bien que de moins en moins nombreux).
Cette persistance, bien que résiduelle, peut s’expliquer par une nostalgie d’un idéal d’égalité sociale ou une critique radicale du capitalisme. Pourtant, l’Histoire montre que dans la pratique, le communisme a souvent mené à des régimes autoritaires et répressifs, à l’image de la dictature stalinienne. Cependant le fait que Staline soit perçu comme vainqueur face à Hitler a sans doute participé à le rendre acceptable voire louable par toute une frange de la population française après la seconde guerre mondiale.
Le communisme a pour conséquence de restreindre toute personne ayant pour ambition de s’élever à travers d’initiatives privées. Ce courant politique dispose d’une vision économique où l’État centralise et contrôle les moyens de production. En France, cette mouvance se concentre particulièrement sur les inégalités financières, dénonçant le capitalisme comme une structure qui creuse les écarts sociaux. Ainsi, elle prône un système où la redistribution des richesses et la planification économique de l’État deviendraient des leviers pour atteindre une égalité sociale, quitte à brider l’initiative personnelle. Toutefois, cette approche soulève de nombreuses critiques quant à son efficacité et à sa compatibilité avec les libertés individuelles, notamment le droit à la propriété et à l’entrepreneuriat.
A l’image du socialisme dans sa globalité c’est la cause ouvrière qui a vu le communisme progresser, allant même jusqu’à prendre le pouvoir en Russie. En France, on peut constater que la classe ouvrière n’est plus convaincue par le communisme (beaucoup ont rejoint le parti du Rassemblement National). L’Histoire démontre que cette politique n’améliore pas les conditions de vie des ouvriers et que les conséquences économiques sont catastrophiques (pénuries, famines…). Du point de vue sociétal, la politique socialiste appliquée en France engendre un système où il est préférable d’être assisté plutôt que d’entreprendre voire travailler. Un tel système peut difficilement offrir des perspectives d’émancipation, d’épanouissement et de libertés.
Enfin, la conjoncture actuelle transforme profondément le paysage social. Les ouvriers, traditionnellement issus de secteurs comme l’industrie minière ou la métallurgie, sont de moins en moins nombreux. Les industries de pointe, la robotique et la numérisation ont en effet bouleversé les profils professionnels, rendant obsolètes certains métiers et modifiant les attentes vis-à-vis du travail. Le profil de l’ouvrier tel qu’il était conçu au 20e siècle est en train de disparaître, ce qui a contribué à l’érosion de l’influence des partis communistes, notamment chez une classe ouvrière de plus en plus désorientée face à un monde du travail en mutation.
Le parti écologiste
En ce qui concerne les « écologistes » il est important de constater qu’ils sont en rupture avec les aspects naturel et scientifique qui pourraient définir leur courant de pensée. Le parti écologique (Europe Écologie Les Verts) nie la science et conteste la nature.
La science écologique n’a rien a voir avec l’écologie « politique ». En France le parti des « écolos » siège à gauche, hostile au capitalisme, il a d’abord su attirer beaucoup de soixanthuitards à la recherche d’une nouvelle forme de lutte anti-capitaliste. Le parti écologiste ne cache pas sa tentation autoritaire : interdire l’automobile, le nucléaire, les voyages ou encore imposer des restrictions drastiques sur la consommation. Ses propositions moralistes, cherchent à imposer un modèle de société supposé plus vertueux.
La grande majorité des partisans de l’écologie politique occupent un environnement urbain, on observe parmi les adeptes de ce parti une large méconnaissance de la nature. En tant que parti de gauche, les écologistes (politique) s’intéressent également aux minorités, ainsi là où la nature et la science distinguent deux genres, les « écolos » prennent le parti de ceux qui considèrent cette thèse comme une théorie erronée, ce qui permet de capter un nouvel électorat. C’est d’ailleurs cette stratégie qui la rend compatible avec la nouvelle gauche, qui souhaiterait appuyer son pouvoir à travers l’émergence d’un Homme nouveau, avançant ainsi la nécessité de déconstruire « l’Homme d’aujourd’hui ».
Le centre
Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, le centre a éclipsé les deux parties qui se partageaient le pouvoir depuis le début de la Vème République (à l’exception de la parenthèse « Giscard D’Estaing »).
Européiste (favorable à un pouvoir concentré à Bruxelles), aujourd’hui dépolitisé, le centre qu’on pourrait assimiler au macronisme, se caractérise par la prise de pouvoir de technocrates dépolitisés qui ne « ressentent » pas le « terrain », ne comprennent pas la société et ses préoccupations. Déconnectés du réel,ils donneraient presque l’impression qu’ils pensent pouvoir résoudre des problèmes sociétaux avec des power point. Avec l’arrivée du pouvoir des centristes on observe un pouvoir désincarné, l’exécutif allant même jusqu’à déléguer ses décisions à des cabinets de conseils (McKinsey). Plus globalement, le centrisme est à l’aise avec l’idée de remettre la souveraineté autrefois nationale à l’échelle européenne (conséquence du traité de Maastricht). Ainsi centralisé à Bruxelles, le pouvoir exécutif est calqué sur les décisions de la commission européenne (dont les membres ne sont pas élus directement par les peuples européens). Or, à partir du moment où les supposés gouvernants ne prennent plus de décisions, nous sommes forcés de constater que nous avons à faire à des « marketeurs » préoccupé par la « com » et le marketing afin de prendre soin de leur image. Le « en même temps » macronien va de pair avec cette perception du pouvoir et permet surtout de le conserver (la prise de position et le courage politique pouvant engendrer la perte d’électeurs).
De par ses rares prises de position politique, le centre semble méfiant envers le système démocratique. Le centre nourrit un rapport particulier avec la réalité qui peut s’expliquer par son ignorance voire sa négation. En effet, lorsque le réel ne les arrange pas, le mensonge (relayé par des pseudo-experts et de nombreux médias) servira leur politique (exemple du vaccin présenté comme solution au Covid 19).
Le macronisme, cette chimère politique née des ambiguïtés d’un homme et de son époque, est à la fois un produit de notre époque post-moderne et un piège savamment orchestré pour donner l’illusion du changement tout en perpétuant le système engendré par un État obèse qui nous étouffe.
Emmanuel Macron, incarnant ce qu’il est convenu d’appeler le « centrisme », a pris le pouvoir en 2017, avec une promesse de rupture, une promesse de « nouveau monde ». Or, force est de constater que ce « nouveau monde » n’est que le vieux monde, relooké, masqué par une communication lisse, technocratique et déconnectée de la réalité des Français. Loin de réinventer la politique, le centrisme et ses partisans l’ont réduite à une question de gestion technocratique.
Le macronisme, sous sa façade d’innovation et de « nouveau monde », n’est rien d’autre que la continuation d’un système qui, loin de réformer en profondeur, entretient un système socialiste dégénéré, obèse et bureaucratique. Dans ce modèle, loin de défendre le mérite et l’efficacité, l’État se transforme en une machine enrayée, figée dans ses privilèges et ses rentes de situation.
La droite
Si la gauche se savait socialiste la droite se cherche et change souvent de nom (RPR, UMP, Républicains). à l’origine, la plupart se réclameront du Gaullisme (ils ne se privent d’ailleurs pas de récupérer l’image populaire du dernier grand dirigeant qui a su rassembler le pays derrière lui après la seconde guerre mondiale).
La droite « souverainiste » et la droite « républicaine»
La partie se revendiquant de la droite souverainiste pense encore qu’un homme providentiel peut se voir confier un pouvoir centralisé, comme si un « De Gaulle » pouvait émerger tous les cinq à dix ans. Tout comme les socialistes, ils sont étatistes et prônent l’intervention de l’État dans de nombreux domaines. Le terme de souverainiste est du au fait qu’ils sont attachés au principe de la souveraineté nationale mis à mal par la commission européenne.
Ces dernières décennies ont également vu l’éclosion d’une droite se qualifiant de républicaine, d’apparence plus consensuelle et « mai 68 compatible », ce qui pour les médias (télé, radio et presse) la rend fréquentable et ce qui lui permet de pouvoir remporter des élections majeures. Cette droite qui a pour souci de plaire à la gauche a ainsi rendu le clivage gauche-droite fictif et ce à partir des années 80 jusqu’à aujourd’hui. Ayant trahi ses électeurs en se « couchant » devant la gauche sur de nombreux sujets (aussi bien du point de vue économique que sociétal) cette droite se trouve logiquement en grande difficulté (avec 60 sièges à l’assemblée nationale en 2022 et 46 en 2024).
Aujourd’hui, cette droite se proclamant « Républicaine » porte sigle LR (acronyme signifiant :« Les républicains »). En pertes d’électeurs constante, ce parti voit désormais ses membres se diviser en deux, il y a ceux qui se rapprochent du centre et les autres qui se rapprochent de la droite Nationale souverainiste. Au-delà des considérations idéologiques, les représentants de ce parti opèrent selon deux stratégies différentes. La partie se rapprochant du centre opère dans le souci de paraître respectable aux yeux de la sphère médiatique considérant son influence. La partie se rapprochant de la droite Nationale sentant le vent tourner par le constat d’une population française exténuée décide de ne pas se calquer sur le discours « bien pensant » du centre et de la gauche, notamment sur le sujet de l’immigration.
La droite « Nationale »
Notons que la droite « républicaine » qui se préoccupe de «convenir» à la gauche rejette systématiquement tout rapprochement avec la droite nationaliste considérée comme infréquentable de par ses origines controversées. En effet, la droite nationale française s’est développée sous l’impulsion de Jean-Marie Le Pen qui se plaisait à endosser un rôle de provocateur sans avoir pour objectif la victoire aux élections (notamment celles faisant l’objet de scrutin national). Ce ne sera toutefois pas le cas de sa fille Marine Le Pen qui aura pour ambition d’entrer pleinement dans les différents organes du pouvoir. C’est dans cette optique que ce parti de droite qui adoptera le nom de « Rassemblement National » s’emploiera à « dédiaboliser » son image (principalement liée au racisme que pouvait incarner son fondateur aux yeux de ses opposants). Préoccupés par la question migratoire ils s’opposent avec la gauche et le centre sur ce sujet (qui leur paraissait tabou et qui n’y voient désormais que du positif, préférant l’inclusion à l’assimilation).
Floue quant à leurs opinions économiques, le RN semble être en accord avec le système social étatiste dénonçant la finance sous tous ses aspects (ce qui rappelle étrangement un réflexe inhérent au socialisme). Bien que siégeant à droite, les élus du Rassemblement national paraissent proches de certains dogmes socialistes (État omniprésent qui dirige l’économie composé de surcouches administratives, bureaucratie étouffante…). Pour comprendre ce positionnement il est important de constater qu’au fil des années le Rassemblement National a su récupérer les déçus du socialismes (PS, Front de Gauche…). Initialement ciblé par la gauche et notamment Jean-Luc Mélenchon, les électeurs qui sollicitaient la gauche pour résoudre leurs problèmes se sont peu à peu tournés vers Marine Le Pen, plus en clin à répondre à leurs préoccupations.
Le libéralisme : un courant de pensé absent et diabolisé
En France, « les élus » se proclamant indispensables, il est donc logique que le courant de pensée absent du paysage politique soit le libéralisme, bien souvent associé au capitalisme « sauvage » et aux sociétés multinationales, rendues responsables entre autres du chômage et de la précarité. Ce courant est très fréquemment dénoncé par l’ensemble des acteurs politiques. Ainsi, à l’image de François Hollande par exemple, il est facile de dénoncer dans ses discours un « ennemi sans visage » (qu’il s’agisse de la finance ou de ces sociétés).
Cette absence est cependant cohérente puisque le courant libéral met l’accent sur la liberté, ce qui est susceptible de mettre en péril un pouvoir (étatique) omniprésent qui a pour prétention d’intervenir dans de nombreux domaines, se prétendant garant de « la justice sociale », amené à se battre contre les inégalités… (chapitre sur le rôle de l’État). Dès lors, l’opinion diffusée par l’ensemble de nos élus et des candidats est unanime : « le libéralisme, c’est le mal ! ».
Ce courant de pensée pourrait pourtant porter un certain nombre de valeurs qui ont vu l’émergence de mouvements populaires « apolitiques » : gilets jaunes (rejet des taxes abusives), anti « pass » sanitaire (atteinte aux libertés mises en place pour pallier l’incapacité de l’État à avoir plus de place dans les hôpitaux). Le libéralisme n’étant pas présent pour porter ces mouvements, ceux-ci sont l’objet de tentatives de récupérations (aussi bien par les syndicats habituellement soutenus par « la gauche » que par des partis installés tels que LFI, par exemple). Ces récupérations ne sont pas souhaitées par les initiateurs de ces différents mouvements, qui se verront malheureusement discrédités par l’absence de projet politique concret.
En France, un courant de pensée qui a pour « idéal » l’indépendance et qui viserait à amoindrir l’influence de la sphère politique pour qu’elle n’ait pas d’impact sur le quotidien de la population peut difficilement être représenté ; ce n’est pas dans l’intérêt des acteurs politiques actuels de promouvoir un tel système.
Bien que le libéralisme ait été discrètement représenté par la Fédération des Républicains et Indépendants dès 1958, ce parti n’a pas réussi à convaincre dans une Ve République qui s’est bâtie sur l’opposition entre les gaullistes et les communistes.
suite de l article publié en juillet 25