Quand l’état justifie son omniprésence par la notion de « Justice sociale »
L’état voudrait faire croire qu’il est indispensable dans un rôle de sécurité (emploi, retraite…) et de justice « sociale » par une politique de redistribution, il prétend (de par ses représentants) s’ériger comme garant des « acquis sociaux » (en évitant d’évoquer ses coûts et surtout des conséquences à long terme). Se présenter comme un défenseur d’une juste redistribution des richesses posant ainsi la base du clientélisme pour avoir la cote auprès des électeurs sollicités lors de chaque scrutin.
Bon nombre d’organisations résultent de ce rôle que souhaite endosser l’état :
Prenons l’URSSAF qui constitue un monopole d’état qui confie l’exclusivité à une société externe (privée) la collecte des fonds permettant le fonctionnement du système de santé national.
Les politiques au pouvoir excluent unanimement toute remise en question de ce système et en profitent au passage pour avancer l’idée qu’en France, grâce à la « sécurité sociale » la santé est gratuite, il s’agit en réalité d’une fausse gratuité, la santé a bel est bien un prix (retenus sur salaire sous forme de cotisations aussi bien salariales que patronales). Ce système (déficitaire de surcroît) régit par un monopole d’état profite-t-il réellement à la société ? Le simple fait de poser cette question vous classe comme ennemi d’un système de santé collectif juste et qui serait le plus efficace du monde.
Autre système se réclamant d’une justice sociale garantie par l’état est celui des retraites qui n’est pas viable car dépendant de la démographie, si cette dernière n’est pas favorable (autrement dit qu’il y a un trop grand nombre de retraités pour trop peu d’actifs) ce système par répartition ne tiens que grâce à l’emprunt (et donc création de dettes).
Prétextant une juste répartition des revenus, l’état s’efforce de conserver un mode de redistribution inefficace et injuste aux regards de certaines fonctions désavantagées (agriculteurs, commerçants…).
Comment un tél système peut continuer à faire l’unanimité auprès du peuple ? Paradoxalement, les premiers à dénoncer une société injuste et égoïste souhaitent coûte que coûte conserver ce système pourtant inégalitaire à bien des égards.
On observe alors que chaque corps de métiers « avantagés » par ce système accompagnés par un certain nombre d’organisations syndicales s’offusquer d’un possible changement (ce sera donc aux générations futures d’assumer une dette qui se creuse année après années, décennies après décennie). L’état et surtout les personnes qui le dirigent étant de très mauvais gestionnaires (une bonne gestion n’étant pas dans leurs intérêts*), rappelons que lorsque l’argent vient à manquer, faire les poches des caisses privées peut s’envisager, c’est ce qui s’est passé avec l’idée de faire appel à une contribution du régime de retraite complémentaire des salariés du privé (Agric Arrco) pour financer la revalorisation des petites pensions. Tentative avortée au vu du scandale que cela engendrerait.
Afin d’encadrer toujours plus la société on observe d’autres organismes inefficaces et coûteux mis en place par l’état: le conseil économique social et environnemental, le défenseur des droits, le haut conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes… Ces machins de la république entendent intervenir dans divers domaines où le monde associatif est bien meilleur. Ces organisations mises en place par l’État viennent alourdir une bureaucratie déjà conséquente là où les lois suffisent à défendre ces principes.
Le fonctionnement de notre société (comme toutes les sociétés dites « occidentales ») repose autour du « libre marché ». Si ce dernier s’oriente de façon « naturel » autour de la loi de l’offre et de la demande, l’activité économique doit permettre à la population d’évoluer dans de bonnes conditions. Un pays s’épanouit de par sa capacité à échanger et à pouvoir commercer à l’intérieur et à l’extérieur de son territoire. (Notons par exemple que l’Union Européenne anciennement CEE a principalement été fondée pour cela). Lorsque l’état souhaite orienter l’économie cela profite rarement à la population.
Depuis la mise en place des Républiques successives l’état Français a tendance à prendre une place démesurée et pénalisante pour ses concitoyens. Prenons maintenant l’exemple de l’industrie automobile, après les premiers succès de nos industrielles de ce secteur (Renault, Citroën et Peugeot), l’état français s’est senti légitime a imposé à ces constructeurs une gamme respective, ainsi Peugeot s’est vu attribuer le bas de gamme, Renault le milieu de gamme et Citroën le haut de gamme. Ce choix imposé par l’état mets à mal le libre marché ce qui a pour conséquence de pénaliser le client se retrouvant ainsi face à trois « situation de monopole ». Il aura fallu attendre que Citroën (fraîchement racheté par Michelin) enfreigne la règle avec sa 2CV après la seconde guerre mondiale pour que les Français puissent avoir accès à une auto accessible autre que Peugeot. Cet épisode qui peut paraître anecdotique souligne toutefois la place que peut prendre l’état français. Imposer à des industries privées une gamme de produit semble inconcevable dans une société où la liberté est censée être une des valeurs fondatrice.
Un environnement hostile aux initiatives privées et au volontariat, le fait d’être contrôlé et approuvé par le pouvoir gouvernemental agit comme un frein à l’épanouissement.
La nécessité de réguler doit avoir pour seul objectif d’éviter les abus pouvant faire entrave au bon fonctionnement de l’économie et non de réprimander la prise de risque.
Encore aujourd’hui l’état ne laisse que peu de places aux initiatives privées, exemple des tests lors de la « crise sanitaire » liée au COVID 19 où les entreprises avaient interdiction d’organiser un dispositif de dépistage sur la base du volontariat à leurs salariés tandis que dans le même temps une brigade assermenté par l’état était mise en place par le gouvernement afin de pister et d’enquêter sur les personnes qui auraient été contrôlées positifs au virus de la Covid.
En conclusion, il parait logique qu’un état omniprésent dirigé par des énarques qui traitent les sujets de façon théorique sans connaissance de la réalité devra faire face à de nombreuses difficultés liées au « réel ».
Je reconnais toutefois que pour ne pas tomber dans une extrême utopie et pour garantir la liberté de ses concitoyens, il faut bien des lois pour encadrer à minima la société. C’est alors « l’esprit des lois » qui importe si on se rapporte à la philosophie des lumières qui a inspirée la Révolution : « la loi n’a le droit de défendre que les activités nuisibles à la société, la loi est l’expression de la volonté générale. L’état est censé garantir l’égalité de tous les citoyens devant la loi. » (Article 6 de la déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 1789).
Une administration étatique omniprésente
Que ce soit par le nombre d’élus (618.384 soit un élu pour 104 habitants) ou de hauts fonctionnaires (siégeant par exemple au conseil d’état), « accrochés » à leurs pouvoirs et leurs privilèges, l’appareil d’états est composé de surcouches administratives dont ces derniers sont les bénéficiaires direct. Afin d’entretenir cette gigantesque machine (parfois comparé à juste titre à un état « Mammouth » comprenant plein de vieilleries désuètes de nos jours) l’état doit se prémunir d’un budget conséquent. Plantez des fonctionnaires, il y pousse des impôts comme disait Coluche !
En France, nous vivons dans un état à tendance collectiviste, à la fois champion du monde des prélèvements obligatoires et endetté à hauteur de 3000 milliards au moment où je rédige cet article. Cette dette peut s’expliquer en partie par un état où l’administration prend une place trop importante.
C’est d’autant plus regrettable lorsqu’on constate que des services comme ceux rattachés au domaine de la santé ne fonctionnent pas de façon efficace.
Un état qui s’endette est un état qui pratique « l’impôt différé », la somme prêtée sera remboursée dans une durée variable selon l’emprunt. La dette bénéficie en premier lieu aux dirigeants politiques qui dès lors achètent leurs voies par le biais de diverses promesses coûteuses (augmentation significative du smic, prime reversée par l’état, âge de la retraite…). Au-delà de la perversité de ce mode de fonctionnement court-termiste, ces diverses manœuvres peuvent révéler plusieurs profils de « perdants ». Nous avons l’épargnant (en euro) qui risque de voir son épargne dévaluée, la nouvelle génération qui devra rembourser par l’impôt futur. Enfin, si la dette se réduit par l’inflation c’est l’ensemble de la population qui en fera les frais (autrement dit les personnes disposant de leur argent sur un compte en euros en ce qui nous concerne).
Comme évoqué précédemment, en plus de financer un mode de fonctionnement coûteux (système de redistribution de « richesses ») cette dette permet également d’entretenir un état suradministré : la fonction publique représente environ un emploi sur cinq, environ 93 fonctionnaires pour 1000 habitants en France.(contre 57 pour 1000 si nous prenons l’exemple de l’Allemagne). Par ailleurs, si on constate la dégradation des différents services publics (santé, sécurité…) on peut alors considérer que les frais d’administration sont trop importants comparés aux frais de fonctionnement (exemple : pour qu’un hôpital fonctionne, il est préférable d’embaucher des infirmiers plutôt que du « personnel de bureau »). Dans ce cas précis on peut donc constater que l’état préserve les intérêts d’une partie de la population aux détriments des autres (la bureaucratie en voyant ces postes maintenus bien qu’inutile dans la plupart des cas est favorisée au détriment du reste de la population qui finance ces postes). Notons également que réduire les frais trop coûteux liés à l’administration de ces services pourrait permettre de revaloriser les salaires de ceux qui ouvrent à leur fonctionnement (infirmiers pour la santé, policiers pour la sécurité…). L’issue de cet axe de réflexion amène la question suivante: doit-on conserver un système où l’état, doté d’une vision à court terme, protège une partie de la population aux détriments des autres?
La responsabilité des dépenses publiques est souvent diluée au sein de l’administration, qui se déresponsabilise face aux contraintes budgétaires. En effet, l’État, contrairement à un ménage ou une entreprise, n’est pas directement tenu de maîtriser ses dépenses : au mieux, c’est le contribuable qui en supporte le poids par une augmentation des impôts. Au pire, l’État recourt à l’endettement pour financer ses politiques, reportant ainsi la charge sur les générations futures. Cette logique encourage une gestion parfois laxiste des finances publiques, puisqu’il existe toujours une possibilité d’emprunter, sans avoir à rendre immédiatement des comptes.
Le consentement à l’impôt
En toute logique le prélèvement de l’impôt a pour objectif de financer des services utiles à la population (Sécurité, instruction, santé…). Cependant un peuple supposé souverain doit être en accord avec ce principe et toutes autres dépenses qui ne seraient pas liées à ces services devraient être consentis par les contribuables (exemples : si le maire de votre commune demande votre accord pour l’ouverture d’une patinoire en libre accès dans votre ville, dans un premier temps vous pouvez approuver cette proposition, admettons maintenant que pour financer ce projet, il coûtera à votre foyer 500€ d’impôts en plus par an, à ce moment-là, il est possible que vous ne souhaitiez finalement pas voir ce projet se réaliser). Il en va de même pour l’état, l’argent qu’il dépense devrait faire l’objet de l’accord du contribuable , renoncer à ce principe (inspiré des préconisations de John Locke) c’est donner l’autorisation à l’état de vous appauvrir financièrement.
En termes de « dépenses non consenties » prenons l’exemple de la redevance TV qui est en rigueur en France depuis 1933, dispositif logique à l’époque puisque les possesseurs de télé n’avaient qu’une chaîne (financé par l’état) à regarder, de nos jours on pourrait clairement s’en passer, avec le nombre de chaînes à notre disposition, est-ce le rôle de l’état d’entretenir des chaînes de TV sur le dos du contribuable ? Payer un impôt sur le simple fait de posséder une télé peut être alors perçu comme un abonnement forcé au « réseau France télévision ». Ce n’est que récemment, en 2022, que cette redevance a été supprimée, le groupe France télévision reste néanmoins rattache à l’état, si ses chaînes ne parviennent pas à être viables financièrement par ses revenus publicitaires c’est donc le contribuable (ou de la dette) qui comblera le « trou » .
La redistribution étatique
La redistribution étatique en France, souvent justifiée par la quête d’une « justice sociale, » se matérialise par un système d’assistanat qui, pour certains, tend à dégrader la valeur du travail. En effet, l’État a instauré un ensemble de mécanismes visant à garantir des revenus aux individus, sans nécessairement exiger de contrepartie en termes de travail ou de contribution active à l’économie. Ce modèle, qui s’appuie sur des allocations et des aides diverses, est parfois perçu comme un moyen pour les dirigeants politiques de consolider leur pouvoir en maintenant une partie de la population dans une certaine dépendance à l’égard de l’État. En conséquence, ceux qui sont actifs sur le marché du travail se retrouvent souvent à supporter un poids financier considérable, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour ceux qui bénéficient des systèmes de protection sociale, y compris les retraités dans le cadre de la retraite par répartition. Cette situation est exacerbée par l’écart significatif entre le salaire brut et le salaire net, renforçant l’idée le travail est dévalorisé : malgré une rémunération brute qui pourrait sembler attractive, les prélèvements sociaux et fiscaux réduisent considérablement le revenu disponible des travailleurs. Ainsi, le système de redistribution mis en oeuvre par l’état français permet à certains de percevoir une rémunération sans contrepartie réelle, ce qui, à terme, pourrait nuire à l’équilibre du contrat social et à l’incitation au travail.
Notons également que lorsque des élections approchent, il n’est pas rare que de nombreux candidats promettent une augmentation des salaires. Quelle prétention de prétendre pouvoir influer sur les salaires de toute une population ! Jusqu’à preuve du contraire, il est logique que le salaire se négocie avec son employeur, et non avec les élus. Ce type de promesse est d’autant plus regrettable qu’il décrédibilise ceux qui la sollicite.
La redistribution par l’endettement
À côté de la redistribution étatique directe, la France pratique également une forme de redistribution par l’endettement, un mécanisme plus insidieux, mais tout aussi impactant. En empruntant massivement pour financer ses dépenses publiques, l’État reporte en réalité le poids de cette redistribution sur les générations futures. L’endettement croissant sert à financer des services publics, des aides sociales, et des infrastructures sans exiger de contributions immédiates des bénéficiaires. Cependant, ces dépenses ne sont pas sans conséquence : elles creusent le déficit public et augmentent la dette nationale, qui devra être remboursée un jour, soit par une hausse des impôts, soit par des coupes budgétaires.
Ce système pose un problème éthique et économique : il consiste à faire peser sur les générations à venir la charge de financer des avantages dont ils ne bénéficieront pas nécessairement. La France, en dépassant régulièrement les seuils de dette recommandés au sein de l’Union européenne, compromet ainsi sa souveraineté budgétaire. Les marges de manœuvre pour investir dans l’avenir — que ce soit dans l’éducation, l’innovation ou les infrastructures — se réduisent au profit d’une gestion à court terme.
L’endettement perpétuel affaiblit également la confiance des marchés financiers, ce qui peut entraîner une augmentation des taux d’intérêt, rendant la dette encore plus coûteuse à rembourser. À long terme, ce cercle vicieux peut créer une dépendance dangereuse aux créanciers internationaux, limitant la capacité de l’État à mener des politiques souveraines et accentuant la pression sur ceux qui travaillent. Ainsi, bien que cette forme de redistribution puisse paraître indolore à court terme, elle s’avère lourde de conséquences pour l’avenir économique du pays et le fardeau qu’elle impose aux générations futures.
La faiblesse de l’État français sur le « régalien »
Parmi les fonctions essentielles de l’état on retrouve entre autres la justice, un pilier important sur lequel dépend notre souveraineté et notre sécurité.
Cette faiblesse réside notamment dans l’incapacité à faire appliquer les peines prévues par la loi concernant les actes criminels, on peut considérer que cette vulnérabilité résulte d’une « faille démocratique , le conseil supérieur de la magistrature ne faisant pas l’objet d’élections au suffrage universel, la population n’a donc pas de réels moyens d’action sur l’aspect judiciaire qui compose pourtant un des trois pouvoirs qui régit nos institutions. C’est donc principalement la justice qui est à l’origine de ce dysfonctionnement. Clivage où l’ensemble de la population confronté au réel dépend du monde de la magistrature (voir article sur la justice).
Criminalité, récidive et sentiment d’impunité.
L’un des effets les plus visibles de cette faiblesse institutionnelle est l’augmentation de la criminalité, alimentée par un sentiment d’impunité qui se propage parmi les délinquants. Lorsque les peines prévues par la loi ne sont pas appliquées de manière rigoureuse, cela envoie un message clair : les sanctions ne sont pas inévitables. Cette situation favorise non seulement la multiplication des actes criminels, mais aussi la récidive, car les individus ayant déjà été condamnés ne craignent pas les conséquences de leurs actes. Le manque de contrôle et de fermeté dans l’exécution des peines contribue ainsi à fragiliser le tissu social, en encourageant une spirale de violence et de criminalité. Le sentiment d’injustice s’accroît au sein de la population, qui se sent de plus en plus abandonnée par une justice perçue comme laxiste et déconnectée de la réalité quotidienne. Cette situation alimente un climat de méfiance envers les institutions, renforçant ainsi le fossé entre les citoyens et le pouvoir judiciaire. Pour restaurer la confiance, il est impératif que la justice redevienne un véritable garant de l’ordre et de la sécurité, capable de protéger efficacement la société contre les menaces internes.
Analyse de la notion d’État de droit et de ses dérives
Prétexte : l’État de droit ne signifie pas anarchie
L’expression « État de droit » est souvent invoquée comme un prétexte pour justifier l’incapacité chronique de notre système judiciaire à appliquer les sanctions prévues par la loi. Sous couvert de cette notion, certains semblent vouloir masquer les faiblesses structurelles du système, qui échoue à imposer des sanctions justes et efficaces. Cette faiblesse réside principalement dans le déséquilibre de l’appareil judiciaire, qui penche fréquemment en faveur des droits de l’accusé, au détriment des parties civiles et de l’ensemble de la société. Ce déséquilibre suscite des interrogations sur la véritable signification de l’État de droit, qui ne devrait pas se transformer en une forme de protection excessive des accusés au point d’oublier les victimes.
Un système judiciaire paradoxalement inefficace
L’État s’est doté d’un système judiciaire censé garantir l’application des lois, essentielles pour maintenir la sécurité publique et l’ordre social. Cependant, ce même système peut, paradoxalement, rendre ces lois inefficaces. La prononciation d’une peine et son application peuvent être remises en cause par différents acteurs judiciaires, tels que les juges des libertés et de la détention ou les juges d’application des peines. Ce phénomène crée un fossé inquiétant entre les intentions législatives et leur mise en œuvre effective, compromettant ainsi la crédibilité de l’appareil judiciaire dans son ensemble.
Le manque de cohésion entre le législatif et le judiciaire
Cette déconnexion entre le législatif et le judiciaire pose une question fondamentale sur la légitimité même du processus démocratique. Si les lois votées par les législateurs ne sont pas appliquées de manière cohérente par le système judiciaire, à quoi bon participer aux élections ? Le droit de vote, qui est censé permettre aux citoyens de choisir les législateurs chargés de rédiger les lois, perd de sa signification si ces lois ne sont pas respectées par le pouvoir judiciaire. Cette situation met en lumière un problème profond de gouvernance et d’efficacité institutionnelle, qui risque de saper la confiance des citoyens dans leurs institutions démocratiques.
Conclusion
Le modèle étatique actuel repose sur des prélèvements élevés, imposés principalement aux salariés et aux entreprises, pour financer les dispositifs sociaux comme l’assurance maladie, les retraites, et les aides diverses (CAF, solidarité transport). Cependant, cette approche met à mal la valeur du travail, avec des salaires souvent tirés vers le bas, car les cotisations sociales imposées réduisent la marge des revenus nets pour les travailleurs et les entrepreneurs.
Les politiques sociales de redistribution, censées incarner une forme de justice sociale, reposent finalement sur des dettes massives qui creusent le déficit public à travers des emprunts perpétuels. Cet « État-Mamouth », en plus de dépenser à grande vitesse, privilégie la sur-administration et manque d’efficacité dans la gestion de services publics comme la santé, tout en reportant le poids de ces erreurs de gestion sur les générations futures.
Ainsi, le maintien de cette machine administrative contribue à un appauvrissement général, étouffant le dynamisme des forces productives (salariés, entrepreneurs) qui devraient normalement être valorisées pour leur travail. Le cycle de dépenses publiques mal contrôlées et de dettes sans fin ne fait que prolonger un cercle vicieux où l’État se présente comme garant de la justice sociale, tout en accentuant les fractures économiques et en diluant la responsabilité budgétaire.
En plus des failles économiques et sociales, l’État français montre une faiblesse flagrante dans ses fonctions régaliennes, notamment en matière de justice et de sécurité. Bien qu’il soit censé garantir l’ordre et la protection des citoyens, on observe une tendance à la justice laxiste, justifiée par le respect de l’État de droit. Cela conduit à une gestion inefficace de la criminalité et une réticence à appliquer des sanctions fermes, ce qui affaiblit davantage l’autorité de l’État.
Alors que l’État multiplie les dépenses sociales et les dettes, il s’avère paradoxalement incapable d’assurer les missions les plus basiques de souveraineté, accentuant un sentiment de désengagement de la puissance publique sur des questions essentielles.